Simulation d’accidents : l’informatique au service de la pédagogie. Mieux comprendre l’accident, mieux établir les responsabilités.

Grâce à un logiciel de simulation la ligue a réussi à rétablir les droits des victimes en renversant des décisions de justice qui leur imputaient à tort la responsabilité de l’accident. 

Les experts automobiles disposent depuis quelques années d’un logiciel d’analyse d’accidents, le « PC Crash », mis au point par le Dr Steffan Datentechnick, de Linz, en Autriche, et distribué par Macinnis Engineering. Il s’agit d’un logiciel professionnel très puissant et performant, conçu pour permettre la reconstitution dynamique d’un accident routier.

Paramètres et fonctionnalités
La Ligue contre la violence routière a acquis une licence de ce logiciel en vue d’un usage pédagogique. Il s’agit de créer un ensemble de films vidéo présentant diverses situations d’accident ou de quasi-accident en vue de sensibiliser le public aux divers facteurs ayant pu intervenir dans leur survenue et sur les moyens qui auraient pu permettre de les éviter.
De  nombreux  paramètres  peuvent  être  étudiés :  caractéristiques  et  trajectoires  des véhicules impliqués, vitesse, accélération/décélération, limite du champ visuel, adhérence, efficacité du freinage, tenue de route en courbe, performances et masse des véhicules, vitesse de réaction des conducteurs, etc.
Les fonctionnalités du logiciel permettent de faire varier ces paramètres, de mettre en exergue l’incidence de chacun d’eux et de montrer à quelles conditions un accident aurait pu être évité. Le logiciel permet ainsi de mettre en œuvre de multiples scénarios d’accident avec une représentation visuelle pédagogique sur écran. Il produit des courbes, des images, des vidéos.

Utilisation pédagogique
Chaque scénario peut faire l’objet d’un clip vidéo. Ces clips sont destinés à être utilisés comme support pédagogique au cours de séances de sensibilisation à la sécurité routière auprès d’un public de jeunes (à partir de 16 ans) ou de professionnels de la conduite:
•  jeunes des lycées, des centres de formation professionnelle ;
•  parents assurant la conduite accompagnée ;
•  professionnels de la conduite dans le cadre d’interventions à la demande des  
entreprises.

«L’habillage» des clips vidéo représente un travail important, non absolument nécessaire mais utile pour mieux faire passer les messages (carrossage des véhicules impliqués, apparence de la route, visualisation des masques de visibilité, etc.).
Ces clips sont fgés mais peuvent être lus par de nombreux lecteurs de vidéo. Ils peuvent faire l’objet de montage sur un logiciel ad hoc. C’est ainsi que, pour un type d’accident impliquant par exemple un véhicule A sortant d’un stop et un véhicule B arrivant sur sa gauche, on pourra établir plusieurs scénarios en faisant varier successivement ou simultanément la vitesse du véhicule B, l’accélération du véhicule A, la distance de visibilité entre les deux véhicules, l’efficacité du freinage du véhicule B, la présence ou non d’un véhicule tiers venant en sens inverse de B, etc.
Selon l’usage que l’on veut en faire et le public auquel ils sont destinés, les clips peuvent illustrer diverses situations d’accidents:
•  reconstitution d’accidents réels dans un souci pédagogique ;
•  construction de modèles théoriques s’inspirant de cas concrets ou imaginés,  avec simulation des différents paramètres intervenant dans la survenue d’un accident;
•  divers cas classiques :
  • sécurité de la traversée de piétons et vitesse de la circulation;
  • sécurité du tourne-à-gauche et vitesse de la circulation;
  • sécurité de la sortie d’un stop, distance de visibilité et vitesse sur la voie prioritaire;
•  distances de sécurité, vitesse et carambolage.

Résultats attendus
La performance du logiciel permet de mettre en évidence les conséquences des paramètres souvent présents dans la survenue d’un accident:
•  l’incidence d’un manque de réflexe (temps de réaction de deux secondes au lieu d’une) pour cause d’alcool ou de fatigue;
•  l’incidence d’un défaut de freinage (chaussée humide, par exemple) ;
•  l’incidence d’un « petit » dépassement de vitesse (60 km/h au lieu de 50 km/h,  
par exemple), qui transforme un accident évité de justesse en un accident grave;
•  l’incidence du non-respect d’une priorité ;
•  l’incidence de l’abus de priorité, quand le véhicule prioritaire, dépassant la vi
tesse autorisée sur sa voie de circulation, interdit toute manœuvre, même légitime, aux autres véhicules.
Les clips vidéo relatifs à toutes ces situations peuvent faire l’objet d’une présentation en public avec des commentaires pertinents.

État des lieux

Objectif -50% de tués en 2027 vs 2017 :

Avec la mobilisation de tous, c’est possible !

Le bilan
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