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Flottes Automobiles 21/06/2017 Manon Lamoureux
Dans son dernier rapport, l’ONG European Transport Safety Council (ETSC) estime que jusqu’à 40 % des accidents mortels en 2016 sur les routes européennes sont des accidents du travail. Pour la 33e édition de son rapport sur les performances de sécurité routière des États membres, l’ETSC a enquêté sur le nombre de décès ayant eu lieu dans le cadre d’un déplacement professionnel en Europe.
Résultat : l’ONG estime que la part des accidents de travail pourrait atteindre jusqu’à 40 % de l’ensemble des décès sur les routes européennes en 2016.
Des accidents difficiles à comptabiliser
L’absence de chiffre précis s’explique par la difficulté à récolter des données. En effet, le rapport pointe l’absence de définition commune, que ce soit à l’échelle européenne ou nationale, pour les décès en lien avec des déplacements professionnels dans le domaine de la sécurité routière.
De plus, les rapports de police ne précisent le motif du déplacement en cas de collision que dans 10 pays sur les 32 interrogés (les 28 États membres, Israël, Norvège, Serbie et Suisse). Et seuls 16 pays contraignent les entreprises à notifier les accidents de la route de leurs collaborateurs aux autorités. En outre, les données récoltées par ces différents canaux ne sont pas croisées entre elles.
L’ETSC recommande donc d’améliorer la collecte des données de sécurité routière, dans le but d’aider les décideurs à identifier les actions prioritaires et évaluer leurs résultats.
Des actions à coordonner
Et selon l’ONG, les actions mises en place à destination des entreprises restent insuffisantes. Le rapport révèle ainsi que seuls 11 pays encouragent les employeurs à s’investir dans la prévention routière à travers des directives, des opérations de communication ou encore des partenariats. De plus, les stratégies ne sont pas harmonisées à l’échelle nationale.
Il en va de même pour la législation. La directive-cadre sur la sécurité et la santé au travail (89/391/CEE) ne mentionne pas spécifiquement le risque routier, et les réglementations varient selon les pays.
Ainsi, la France et la Finlande sont les seules à avoir rendu obligatoires les antidémarreurs éthylométriques dans les véhicules conduits par des professionnels.
Et si l’Europe impose aux transporteurs routiers et au transport de passagers une pause de 15 minutes toutes les deux heures, la règle ne s’applique pas aux véhicules de moins de 3,5 t.
La France parmi les bons élèves
En comparant les performances des États membres dans le domaine de la sécurité routière, l’ETSC cherche à identifier et promouvoir les bonnes pratiques. Et la France fait partie des meilleurs élèves.
Elle a obtenu une note de 14,5 sur 15 points concernant la collecte et la communication des données. Le pays dispose d’une définition du risque routier professionnel et est capable de fournir des statistiques sur le nombre de décès par type d’usager de la route, même si le taux de remplissage du motif du déplacement n’atteint que 70 % dans les rapports de police.
La France est également en tête quant au cadre légal mis en place, avec 13 points sur 15. L’ETSC pointe toutefois qu’elle ne va pas plus loin que les recommandations européennes.
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