État des lieux
Objectif -50% de tués en 2027 vs 2017 :
Avec la mobilisation de tous, c’est possible !
Oui. En effet :
– ou bien la vitesse est la cause directe de l’accident. C’est le cas lorsque le conducteur roule à une vitesse inadaptée dans un virage dangereux et sort de la route. On dit alors que la vitesse est un facteur déclenchant de l’accident.
– ou bien un autre facteur est la cause de l’accident comme l’alcool, la drogue, le téléphone, etc. Alors, plus la vitesse au moment du choc est élevée et plus la gravité de l’accident est grande. On dit dans ce cas que la vitesse est un facteur aggravant.
Par ailleurs, il est admis par tous que le temps de réaction d’un conducteur sera insuffisant pour éviter un accident si sa vitesse est trop élevée. De même, la distance de freinage des véhicules augmente avec leur vitesse.
Le schéma ci-dessous fixe les ordres de grandeur des distances d’arrêt qui tiennent compte de ces deux effets et l’on observe l’accroissement très important de cette distance selon les valeurs de la vitesse.
Plus précisément, la distance de freinage ne dépend pas que de la vitesse. Il faut compter aussi sur l’adhérence des pneus sur le revêtement de la route, donc sur l’état des pneumatiques (plus ou moins usés) et celui de la chaussée (mouillé, verglacé, etc.), sans oublier la stabilité du véhicule (qui tend à être préservée par les systèmes ABS).
Les distances d’arrêt incompressibles
L’accidentalité des piétons en ville a chuté quand, en 1990, la vitesse maximum autorisée est passée de 60 à 50 km/h. Explication : la diminution de la distance d’arrêt correspondante. Lors d’un choc à 30 km/h, un piéton s’en sort le plus souvent avec des blessures légères (15% seront tués) ; à 60 km/h, il sera surement tué.
Il faut aussi noter que le champ de vision du conducteur, composé des visions centrale et périphérique, diminue avec sa vitesse. À l’arrêt, le champ de vision atteint normalement 180°. Comme le résume le schéma ci-dessous, entre 40 km/h et 130 km/h, le champ périphérique diminue et passe de 100° à 30°. Cette énorme réduction du champ empêche de voir des obstacles ou des personnes et constitue à l’évidence un facteur accidentogène important.
Finalement, que ce soit directement ou indirectement, la vitesse intervient toujours dans un accident. Elle agit à la fois sur la capacité du conducteur à s’adapter aux situations rencontrées, sur la genèse de l’accident et sur sa gravité lésionnelle.
État des lieux
Avec la mobilisation de tous, c’est possible !