Quelles sont les différentes sortes d’autoroutes et leurs caractéristiques ?

Carte des autoroutes en métropole

La carte ci-dessous distingue entre les autoroutes payantes, les gratuites, et les routes nationales, gratuites aussi, majoritairement à 2×2 voies. C’est ce qui intéresse le plus les usagers.

Les différents types d’autoroutes

Dans la littérature sur le sujet, il existe de nombreux types d’autoroutes : les concédées, les non concédées, les interurbaines, les urbaines et voies rapides urbaines, de dégagement, de liaison.

Ces diverses autoroutes sont gérées par des sociétés concessionnaires (autoroutes concédées), par la direction interdépartementale des routes et par les conseils départementaux

Longueur des autoroutes en 2023

Pour fixer les idées, en 2023 et en chiffres ronds, il y a[1] :

  • au total, 12.500 km d’autoroutes, tous types confondus,
  • dont 9100 concédés, soit pratiquement les 3/4 (73% exactement),

Ces chiffres sont à comparer à la longueur de toutes les routes de la métropole : 1.100.000 km.

Ainsi, les autoroutes participent pour environ 1,1% à la longueur de toutes les routes de la métropole.

Variation de la longueur des autoroutes entre 2000 et 2023.

  • Au cours de la dernière décade 2014-2023, la longueur des autoroutes a très peu varié (de 12.067 à 12.438 km), de l’ordre de 3%, et toujours représenté de l’ordre de 1% de la longueur totale des routes (nationales, départementales, vicinales et autoroutières).
  • Par contre, entre 2000 et 2013, la longueur des autoroutes a augmenté de 15%[2]

Circulation sur les autoroutes

Par définition, la circulation est le nombre de kilomètres parcourus, chaque année, par l’ensemble des véhicules sur le réseau autoroutier. Elle se mesure en milliards de véhicules-kilomètres ou milliards de kilomètres parcourus.

Pour fixer les idées, en 2023, la circulation sur l’ensemble du réseau autoroutier est estimée à 167 milliards de véhicules-km et représente 28% de la circulation sur toutes les routes de la métropole[3].

Le graphique ci-dessous montre les pourcentages de circulation sur les différents réseaux :

28% sur les autoroutes, auxquels s’ajoutent 8% sur les routes nationales et 64% sur les autres types de routes.

Variation de la circulation autoroutière entre 2000 et 2023

L’évaluation de la circulation sur les autoroutes par les organismes auxquels se réfère l’ONISR a changé en 2010. Les calculs qui en découlent présentent donc deux régimes séparés par 2010. Il semble que la circulation sur les autoroutes ait été surévaluée avant 2010. Par souci d’homogénéité, nous avons donc choisi de ne nous intéresser qu’à la douzaine d’années 2010-2023[4].

Comme le montre le graphique ci-dessous, sur cette période, la part de la circulation sur les autoroutes rapportée à la circulation sur la totalité du réseau routier se situe autour de 25% jusqu’en 2020, et croît légèrement ensuite pour atteindre un peu moins de 28% en 2023.

Remarquons toutefois que, dans l’intervalle 2000-2010, cette part de la circulation autoroutière, même surévaluée, varie entre 26,7% et 29,7%, ce qui n’est pas fondamentalement différent de la période 2010-2023.

Conséquence pour la mortalité autoroutière

Sur la longue période 2000-2023, les conditions de circulation sur les autoroutes – longueur des autoroutes et milliards de kilomètres parcourus – varient évidemment, mais relativement peu en pourcentage. En conséquence, ces deux variations ne sont pas des facteurs essentiels qui jouent sur la part de la mortalité autoroutière dans la mortalité sur l’ensemble du réseau routier.

[1] Bilan de l’accidentalité, ONISR 2023, p.54.
[2] Ce résultat est une estimation, car il est difficile de trouver des longueurs d’autoroutes qui ne fluctuent pas d’une référence à l’autre et qui prennent systématiquement en compte tous les types.
[3] Bilan de l’accidentalité, ONISR 2023, p.92.
[4] Voir les Bilans de l’accidentalité de l’ONISR parus de 2013 à 2023, aux pages respectives : 121, 127, 145, 151, 155, 167, 167, 171, 71, 92, 92.

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État des lieux

 

Le bilan
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