Que sait-on sur les conducteurs sous stupéfiants ?

Comme on peut le constater en examinant le tableau ci-dessus, en 2022, dans les accidents mortels, 12% des conducteurs contrôlés sont positifs aux stupéfiants (13 % en 2019). Il est assez évident que ce sont les conducteurs les plus jeunes qui sont les plus nombreux à être impliqués, tant dans les accidents mortels que dans les accidents corporels : jusqu’à 26% avant 17 ans. Le pourcentage baisse un peu ensuite, mais ce n’est qu’au-delà de 45 ans qu’il décroît nettement, pour devenir négligeable au-delà de 65 ans.

De plus, comme pour l’alcool, ce sont essentiellement les hommes qui se retrouvent dans les conducteurs contrôlés positifs aux stupéfiants dans les accidents mortels : 91% !

Toujours en 2022, dans les accidents mortels où l’information sur la nature des stupéfiants est connue, 84% des conducteurs positifs aux stupéfiants le sont au cannabis ; le cannabis seul concerne 2 conducteurs sur 3. 13 % sont positifs à 1 produit hors cannabis et 3% sont positifs à plusieurs produits hors cannabis.

Il est bien évident que la nature du véhicule du conducteur sous stupéfiant joue un rôle important dans l’accidentalité et que les deux roues motorisées contribuent le plus à la mortalité, comme le montre le graphique ci-dessous, les cyclomoteurs étant nettement plus dangereux (27%) que les motos (15%). Rappelons que VT et VU signifient véhicules de tourisme et véhicules utilitaires.

On remarque que le pourcentage des conducteurs de poids lourds (PL) est plus élevé que pour l’alcool et que les conducteurs de transport en commun (TC), autobus ou autocar de plus de 8 places, font une apparition dans ce classement, avec un pourcentage assez élevé (10%)