Le mode de déplacement joue-t-il dans la différence de mortalité hommes-femmes ?

Il est clair sur le graphique ci-dessous, établi avec les données de 2022, que, quel que soit le mode de déplacement, la mortalité des hommes est très nettement supérieure à celle des femmes.

(VT : véhicule de tourisme ; 2RM : cyclomoteurs et motos (tout type) ; EDP : engin de déplacement personnel, motorisé ou non)

Les nombres d’hommes et de femmes tués sont indiqués pour chaque mode de déplacement ; les pourcentages de femmes correspondants sont indiqués en rouge.

Cette différence est particulièrement visible pour les 2RM (11,5 fois plus d’hommes que de femmes) et pour les Vélo et EDP (6 fois).

Pour être plus exact, il faudrait pouvoir comparer les kilomètres parcourus par les hommes et les femmes avec les différents modes de déplacement, mais il n’existe pas de données détaillées sur ce sujet. Bien qu’a priori les hommes parcourent en moyenne à peine plus de kilomètres que les femmes*, l’écart de mortalité reste important et s’explique vraisemblablement par des comportements de prise de risque plus fréquents chez les hommes (vitesse, alcool, drogues). D’autres différences qualitatives sont invoquées dans la conduite automobile des hommes et des femmes. Ainsi les motifs de déplacement ne seraient pas de même nature : pour les femmes, achats ou accompagnement des enfants, pour les hommes davantage d’emplois de chauffeur. On peut multiplier ces exemples qui ne peuvent modifier qu’à la marge l’écart de mortalité hommes-femmes mis en évidence ci-dessus.

*D’après les données de l’Insee pour la région des Pays de la Loire en 2019 : la distance parcourue en moyenne par an est de 11.000 km pour les hommes et de 10.000 km pour les femmes.

 

Objectif -50% de tués en 2027 vs 2017 : avec la mobilisation de tous, c’est possible !

État des lieux

 

Le bilan
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