Le manque de sommeil augmente le risque d’accident.

Sondage de 7 200 conducteurs
Mieux vaut s’attarder dans les bras de Morphée. Dormir moins de sept heures par nuit double le risque d’accident de la route. La fatigue est impliquée dans un cas sur trois.
Les Français dorment peu, et leur conduite s’en ressent. 10 % d’entre eux se sont déjà endormis au volant.
Même une simple somnolence est dangereuse, rappelle la Fondation pour la sécurité routière de l’Association automobile américaine (AAA). Elle publie ce 6 décembre un sondage éloquent : dormir moins de sept heures par nuit double le risque d’accident de la circulation.

Le sommeil comme l’alcool
7 200 conducteurs ont été interrogés par la Fondation. Ils n’ont pas été choisis au hasard : ces Américains ont été impliqués dans 4 500 accidents de la route. Les petits dormeurs sont nettement plus exposés à ces sorties de route. Il suffit d’une heure de moins pour accroître significativement le risque de collision. « Vous ne pouvez pas raccourcir vos nuits et vous attendre à conserver les mêmes capacités au volant », rappelle le Dr David Yang, qui a dirigé les entretiens.

Un paradoxe majeur émerge des questionnaires. 97 % des conducteurs affirment que la conduite en état de somnolence est « inacceptable » et « dangereuse ». Les comportements, eux, ne correspondent pas. Un tiers des sondés a déjà piqué du nez au volant. « Un conducteur qui a dormi moins de 5 heures est exposé au même risque d’accident que quelqu’un qui a bu », souligne David Yang. De fait, 17 heures de veille active ont le même
impact sur l’organisme que 0,5 grammes d’alcool dans le sang.

Des symptômes inaperçus

23 % des Français dorment moins de 6 heures par nuit.

Ces chiffres ont de quoi inquiéter. Le quota de sommeil n’est pas atteint et les conséquences s’observent dans les statistiques de la Sécurité routière. Un accident sur trois est dû à la fatigue sur le territoire national. Jake Nelson, directeur de la promotion de la sécurité routière et de la recherche, y voit un symptôme de la modernité.
« Parvenir à équilibrer sainement la vie privée et professionnelle peut être difficile, explique-t-il. Trop souvent, nous sacrifions notre sommeil pour y parvenir. » Le phénomène est particulièrement marqué chez les routiers. Selon une étude de la Fondation Vinci Autoroutes, un quart d’entre eux dort moins de 6 heures par nuit.
Deux créneaux horaires sont particulièrement à risque d’accidents pour les endormis : entre 2 et 5 heures du matin, et entre 13 et 15 heures. La somnolence est pourtant facile à reconnaître. Difficulté à garder les yeux ouverts, à rester dans sa file, des raideurs dans la nuque… Mais la moitié des conducteurs américains affirment
n’avoir ressenti aucun symptôme avant de s’endormir.

Plusieurs réflexes permettent de réduire la probabilité de s’endormir: conduire lors des heures traditionnelles d’éveil, faire une pause toutes les deux heures ou encore éviter les aliments trop riches.

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État des lieux

 

Le bilan
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