Objectif -50% de tués en 2027 vs 2017 : avec la mobilisation de tous, c’est possible !
État des lieux
La Sécurité Routière annonce 203 personnes tuées en métropole pendant ce mois de janvier 2025, soit 17,1% de moins que par rapport à janvier 2024. Le nombre de blessés graves, est lui aussi en baisse (9%). Sur les routes d’outre-mer, 20 personnes ont été tuées, un chiffre en hausse de 5% par rapport à la même période l’année dernière.
Par le passé, à maintes reprises nous avons déjà connu de telles baisses, et en particulier l’année 2003 qui avec 12 mois de baisse allant de 11 % à 36% s’est terminée avec une baisse annuelle de 20,9 %, mais c’était l’année des mesures fortes, courageuses et drastiques, à commencer par les radars. Sans mesures semblables, nous craignons que la baisse de ce mois de janvier soit une éclaircie pendant le mauvais temps.
Par ailleurs, on note une baisse de la mortalité des automobilistes, des motocyclistes et des cyclistes, mais une hausse des piétons : 61 piétons tués en janvier 2024, soit +33% par rapport à la moyenne des 10 derniers mois de janvier !
70% des piétons tués l’ont été en agglomération.
Dans la moitié des cas, les conducteurs ont eu une mauvaise perception du piéton.
Les piétons sont tenus d’utiliser les trottoirs, à l’exclusion de la chaussée (article R 412-34)
Lorsqu’il ne leur est pas possible d’utiliser les trottoirs ou en l’absence de ceux-ci, les piétons peuvent emprunter la chaussée en prenant « les précautions nécessaires » (article R 412-35). Ils doivent circuler près de l’un de ses bords (article R 412-36)
Les piétons doivent traverser la chaussée en tenant compte de la visibilité ainsi que de la distance et de la vitesse des véhicules. Ils sont tenus d’utiliser, lorsqu’il en existe à moins de 50 mètres, les passages piétons prévus à leur intention (article R 412-37).
Qu’ils traversent sur un passage piéton ou une rue qui n’en est pas pourvue, les conducteurs doivent céder le passage aux piétons s’engageant régulièrement dans la traversée d’une chaussée ou manifestant clairement l’intention de le faire (article R 415-11)
Tenir compte de la visibilité, de la distance et de la vitesse des véhicules
Le piéton doit s’assurer que la distance de visibilité est supérieure à la distance d’arrêt des véhicules, qui elle-même dépend de leur vitesse, du temps de réaction du conducteur, de l’état de la chaussée (mouillée, verglas, …), du véhicule (moto, voiture, bus, camion, etc …), c’est-à-dire beaucoup d’inconnues.
Manifestation de l’intention de traverser
Le langage entre les usagers motorisés et les piétons est très rudimentaire, et aucune marque particulière n’est prévue pour signaler cette intention. C’est au piéton de faire le geste qui lui semble explicite et au conducteur de l’interpréter. Ainsi un piéton au bord de la chaussée attendant et regardant l’affluence de la circulation dans les deux sens montre qu’il souhaite s’engager, ceci qu’il soit arrêté à la hauteur d’un passage pour piétons ou non, suffit pour que les conducteurs lui laissent le passage. De même, un piéton qui, sur le trottoir, se dirige vers un passage pour piétons, même s’il n’est pas encore engagé, les conducteurs doivent également lui céder le passage.
S’engager régulièrement
Les conducteurs, quels qu’ils soient, doivent impérativement laisser la priorité aux piétons dès lors que ceux-ci respectent les règlements auxquels ils sont soumis lorsqu’ils se décident à traverser la chaussée. En cas d’infraction à cette règle de priorité, l’automobiliste s’expose à une amende forfaitaire de 135 €, mais également à un retrait de 6 points sur le permis de conduire. Dans certains cas extrêmement dangereux, ces sanctions peuvent également être assorties d’une suspension du permis de conduire pouvant aller jusqu’à 3 ans.
Un passage pour piétons lumineux et intelligent
Le conducteur doit voir le piéton qui s’engage pour traverser la chaussée alors qu’il est encore sur le trottoir. Pour aider à la détection de ce piéton, la ville des Andelys expérimente un passage piéton lumineux. De part et d’autre de ce passage, des radars infrarouges détectent la présence du piéton et déclenchent des plots lumineux qui sont parfaitement visibles le jour.
L’enfant n’est pas en mesure de repérer d’où vient le bruit.
Il ne voit que ce qui est en face de lui, comme s’il portait des œillères. Sa vision périphérique est très limitée (de l’ordre 70° alors qu’elle peut être de 180° chez l’adulte). De plus son champ visuel est également limité par sa petite taille, ce qui le handicape pour apprécier les distances.
Il faut beaucoup plus de temps à un enfant qu’à un adulte pour constater qu’une voiture roule.
Son système perceptif ne lui permet pas de faire la synthèse de toutes les informantions nécessaires à sa sécurité. Compte tenu que l’enfant n’a pas les mêmes capacités cognitives qu’un adulte, la traversée d’une rue est pour lui une tâche très complexe, voire
insurmontable : en particulier il ne peut apprécier convenablement la vitesse et la distance des véhicules comme l’exige l’article R 412-37. L’enfant n’est pas un adulte en miniature. Malgré cela, tout enfant qu’il est, dans la rue, sur la route il est un piéton soumis à la réglementation des adultes. Le code de la route ne tient pas compte de son handicap. Seul un article de portée générale R-412-6 appelle le conducteur à faire preuve d’une prudence accrue à l’égard des usagers les plus vulnérables. Cet appel homéopathique à la prudence n’est assorti d’aucune sanction, il est parfaitement ignoré et n’a aucun effet !
En octobre 2023, nous avons déjà présenté :
Ils sont composés de poteaux placés de part et d’autre de la chaussée. Non pas l’un en face de l’autre au milieu du passage, mais juste avant celui-ci, dans chaque sens de circulation. Les réflecteurs éclairent le passage et plus particulièrement le côté du piéton
État des lieux