Objectif -50% de tués en 2027 vs 2017 : avec la mobilisation de tous, c’est possible !
État des lieux
Toujours aucune amélioration !
Nous rappelons qu’en novembre 2012, le ministre de l’Intérieur avait repris l’objectif fixé par l’Union européenne de diviser par deux la mortalité routière pendant une décennie, ce qui impliquait une baisse moyenne annuelle de 6,7%. La Commission européenne maintient cet objectif. Ainsi la mortalité pendant le double quinquennat du président Macron devrait passer de 3.490 tués en 2017 à 1.745 en 2027. Pour atteindre ce but il faudrait une baisse moyenne annuelle de 13,2% jusqu’en 2027. Les chiffres très inquiétants de l’accidentalité en hausse nécessitent des mesures fortes et par conséquent la volonté au plus niveau de l’État. Mais force est de constater que l’insécurité routière devient une variable d’ajustement destinée à faciliter l’acceptabilité sociale de mesures politico-économiques désagréables par le lobby « vroum-vroum ». Il est malheureusement quasi certain que cet objectif ne sera pas atteint
Le poids des lobbys !
La Première ministre dit non aux 110 km/h sur autoroutes
Pour rappel, les voitures particulières en France émettent plus de 50 % des gaz à effet de serre du secteur des transports, ce qui représente 16% de l’ensemble des émissions nationales.
Le 110 km/h sur autoroute plutôt que 130 c’est :
20% de carburant consommé en moins,
20% de nos émissions de gaz à effet de serre en moins,
baisser la mortalité routière et les dommages corporels,
faire de réelles économies financières,
contribuer à réduire les embouteillages,
68 % des Français qui accepteraient de rouler à 110 km/h sur les autoroutes au lieu de 130 km/h.
En 2020, la convention citoyenne pour le climat proposait de baisser la vitesse maximale autorisée sur les autoroutes à 110km/h. D’emblée le président de la République, décidait de ne pas prendre en compte cette proposition. En 2020, Elisabeth Borne, ministre de la transition écologique, s’était dite favorable à titre personnel à cette mesure. Le 14 novembre 2022, Elisabeth Borne, alors Première ministre, dit non aux 110 km/h. Elle argumente « Je pense que ce n’est pas la bonne voie » et évoque les personnes « qui ont besoin de se déplacer sur autoroute et qui peuvent avoir des contraintes de temps ». « Je pense qu’il est important d’informer sur les économies qu’on peut faire en roulant moins vite, sur l’intérêt que cela peut représenter pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais on ne peut pas fonctionner à coup d’interdictions. ». Informer, persuader les conducteurs c’est bien, mais c’est très insuffisant. L’expérience prouve que l’efficacité de la seule persuasion est très limitée. Parallèlement à cette persuasion il faut réglementer et contrôler. De crainte de ranimer un débat que le président de la République tend à enterrer de peur de raviver des rancœurs déjà suffisamment vivaces, la Première ministre a dû faire fi de son opinion. À la satisfaction du lobby « pro-vitesse », elle se résout à faire appel aux bons sentiments.
Le Conseil d’État réinstaure le contrôle technique pour les motos
Un bref résumé du feuilleton :
Les ateliers de contrôle des motos ne sont pas encore opérationnels … »Beaucoup de questions restent aujourd’hui sans réponse sur la mise en application du décret (logiciels, formation des contrôleurs, agrément des centres, maillage territorial…)« , remarque la Fédération nationale de l’automobile (FNA).
Le lobby motard (FFM et FFMC) dénonce le lobbying du groupe Dekra (société de contrôle technique automobile) auprès de l’union Européenne pour la mise en place de ce contrôle technique motos.
La suite au prochain numéro !
Les voyous persistent
Le saccage des radars est devenu un fléau endémique. Lors des manifestations des « gilets jaunes », dans un communiqué de presse du 28-01-2019, le ministère de l’Intérieur précisait au sujet de ces dégradations « Selon les calculs de l’ONISR, sans ces dégradations, 60 vies supplémentaires auraient pu être épargnées entre novembre et décembre 2018 (30 chaque mois) ». Comment ne pas s’indigner des comportements irresponsables de ces voyous qui s’enorgueillissent de leur défiance contre l’autorité en faisant prévaloir leur liberté individuelle sur la sécurité de tous.
Nous nous adressons à la Générale de gendarmerie, Florence Guillaume, Déléguée interministérielle à la Sécurité routière, pour mettre fin à ce vandalisme mortifère.
État des lieux