Objectif -50% de tués en 2027 vs 2017 : avec la mobilisation de tous, c’est possible !
État des lieux
Un radar détruit chaque jour
Lors du premier confinement la baisse de la mortalité était de 41% en mars et 56% en avril, alors qu’elle n’est que de 33% pendant ce premier mois de ce deuxième confinement. Une des causes de cette moindre baisse à mettre en avant est que le saccage des radars a repris. Après deux années 2018 et 2019 qui avaient vu près de 20.000 dégradations de radars, l’amélioration de la situation était sensible au premier semestre 2020. Mais depuis la rentrée la tendance ne se confirme pas, la violence reprend. Les black blocs de la route ont saccagé les radars de Saint-Bonnet de Four (03), Moriez (05),Vinezac en Ardèche (07), Saint-Just-d’Ardèche (07), Cheveuge (08), La Chapelle d’Huin (25), Boucagnères (32), Lanton (33), Tavaux (39), Espère (46), Pradines (46), Courcelles-Sapicourt (51), Chatonrupt-Sommermont (52), Plougoumelen (56), Pluneret (56), Theix-Noyalo (56), Valenciennes (59), Jozerand (63), Tarsacq (64), La Suze-sur-Sarthe (72), St Germain en Laye (78), Fransures (80), Puylagarde (82), St Florent des Bois (85),
Ramonchamp (88), Molosmes (89). Une action coordonnée a entraîné la destruction de 5 radars tourelles autour de Brignoles (83), trois autres radars similaires ont été incendiés en Guadeloupe (Saint-François et Petit-Bourg), etc.
Quelques dizaines, voire quelques centaines de voyous, en vandalisant les radars au nez et à la barbe de la police, encouragent beaucoup d’imbéciles à transgresser les limitations de vitesse et ainsi augmenter l’accidentalité. Cette aggravation de l’insécurité routière due à ce vandalisme est bien connue du gouvernement, voilà ce qu’on lit dans le communiqué du 28 janvier 2019 sur le site du ministère de l’Intérieur : « Selon les calculs de l’ONISR, sans ces dégradations, 60 vies supplémentaires auraient pu être épargnées entre novembre et décembre 2018 (30 chaque mois) ». Malgré cet aveu, les pouvoirs publics et les grands médias sont beaucoup plus préoccupés par les black blocs qui vandalisent les Champs Elysée que ceux des routes qui brûlent les radars.
Les radars embarqués dans des voitures privées sont une parade à ce vandalisme. Pour exemple dans la Manche, ces voitures radars ont enregistré 11.738 infractions depuis le début de l’année.
Le transport scolaire
À Saran (Loiret) le 1er décembre 2020, un jeune homme de 17 ans descend de l’autocar scolaire, le contourne par l’arrière et est percuté par un autre véhicule. Il est décédé.
À Souvigny (Allier) le 3 décembre 2020, un jeune homme de 17 ans descend de l’autocar scolaire, le contourne par l’arrière et est percuté par une voiture qui arrivait dans l’autre sens. Il est grièvement blessé, son pronostic vital est engagé.
La Ligue contre la violence routière existe depuis 37 ans, et depuis 37 ans nous demandons en vain aux pouvoirs publics une réglementation semblable à celle du Canada et des Etats Unis.
– Feux jaunes : le bus se prépare à arrêter, la circulation devant et derrière l’autobus scolaire doit ralentir et se préparer
à s’arrêter.
– Feux rouges et bras mobile STOP ouvert : les véhicules montants et descendants doivent s’arrêter complètement à
plus de 5 mètres de l’autobus.
Un bon nombre d’autobus sont munis, à l’avant, d’un bras de contrôle de traverse pour piétons qui s’ouvre à l’arrêt et
oblige les enfants descendant de l’autobus à traverser suffisamment loin devant l’autobus, afin que le chauffeur puisse
les voir.
En France, l’autocar scolaire est un autocar habituel qui est pourvu d’un panonceau amovible signalant le transport
d’enfants, il est aussi utilisé comme car interurbain ou tourisme. Par contre, en Amérique du nord l’autobus scolaire est
un véhicule spécialement conçu pour le transport des élèves et la réglementation privilégie les enfants.
À défaut d’équiper les camions, le gouvernement veut éduquer les cyclistes
L’article R.412-6 du code de la route (30 juillet 2008), précise que le conducteur de tout véhicule doit « faire preuve
d’une prudence accrue à l’égard des usagers les plus vulnérables ». Ainsi les conducteurs des poids lourds doivent
être plus prudents en présence de cyclistes. Malgré toutes les techniques d’aide à la conduite d’aujourd’hui, radars,
ultrasons, caméras, etc., les conducteurs de ces mastodontes n’ont que des rétroviseurs d’un autre âge pour voir les
piétons et les cyclistes autour de leur camion. Pour renforcer la protection de ces usagers vulnérables le gouvernement
a décrété d’imposer, non pas les aides à la conduite que proposent les constructeurs pour surveiller constamment les
angles morts, mais une signalisation sur le camion afin d’accroître la prudence … des plus vulnérables !
À défaut d’imposer des détecteurs de présence, le gouvernement veut éduquer les plus faibles !
État des lieux