Objectif -50% de tués en 2027 vs 2017 : avec la mobilisation de tous, c’est possible !
État des lieux
Cette baisse est entièrement due à la pandémie : moins de trafic = moins d’accident.
Fin de la circulation inter-files ?
Un motard est un motocycliste qui s’agrège à un groupe social qui se caractérise par le fait d’avoir des intérêts communs, pour certains se sera la vitesse, pour d’autres le plaisir, etc. Cette communauté vise à se différencier volontairement et à se dissocier du reste de la société. Elle constitue un lobby très puissant auprès des pouvoirs publics. Elle n’hésite pas à dévoyer la sécurité pour arriver à ses fins. La situation des motards en matière de sécurité routière se dégrade régulièrement par rapport à celle des automobilistes. En 2019, à distance parcourue équivalente, le risque d’être tué est 22 fois plus important au guidon d’une motocyclette qu’au volant d’une voiture. Les motos constituent 1,6 % du trafic motorisé, mais leurs usagers contribuent pour 19 % de la mortalité routière.
Depuis bien des lustres, dans la circulation encombrée, les motards se faufilent illégalement entre les files de voitures. En 2006, le CNSR a lancé une commission deux-roues dans laquelle les motards ont demandé à régulariser la circulation des motos entre les files de voitures. Après 10 ans de harcèlement, en 2016 le gouvernement leur a enfin concédé une expérimentation. Cette expérimentation, qui a eu lieu sur certaines routes en Ile-de-France, dans les Bouches-du-Rhône, en Gironde et dans le Rhône, s’est achevée le 31 janvier. L’objectif était de tenter d’encadrer cette pratique très répandue chez les motards. Mais, pour la délégation à la sécurité routière, le bilan de l’accidentalité est « décevant ». L’accidentalité des deux-roues motorisés a augmenté de 12% sur les routes où l’expérimentation de la circulation inter-files a eu lieu alors qu’elle a baissé de 10% sur les autres routes des départements concernés. Les conclusions de ce rapport « ne permettent pas de pouvoir intégrer la circulation inter-files dans le code de la route ». Des résultats qui n’empêchent pas que la déléguée interministérielle Marie Gautier-Melleray programme déjà une seconde expérimentation avec de nouvelles mesures comme « l’élargissement des zones géographiques, de nouvelles règles de circulation, une méthodologie de collecte de données automatisée, une communication adaptée et continue pour parfaire la pédagogie de tous les usagers de la route sur le sujet ». Autrement dit, la mesure n’est pas bonne, elle va changer l’instrument de mesure. Mais ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on fait tomber la fièvre.
Maître Rémy Josseaume est arrivé !
À partir du 1er février, l’expérimentation qui autorisait, depuis 2016, les motos et scooters à circuler entre les voitures sur le périphérique et les autoroutes en Ile-de-France dans les Bouches-du-Rhône, en Gironde et dans le Rhône, prend fin. En attendant le lancement d’une nouvelle expérimentation, c’est donc le code de la route qui s’applique. Si un deux-roues remonte les files sur une voie où la vitesse maximale dépasse 70 km/h, il encourt donc désormais un retrait de trois points sur son permis et une amende de 135 euros. Mais le motard verbalisé ne manque pas de solution pour contester ses infractions. « Si l’usager n’est pas intercepté et a fait l’objet de verbalisation à la volée, il pourra tout simplement nier être le conducteur pour échapper à toute perte de point et toute suspension de son permis de conduire. Il restera redevable des amendes. En cas d’interception, l’usager pourra contester ses procès-verbaux si l’agent verbalisateur n’a pas suffisamment caractérisé et précisé les circonstances concrètes des infractions. » Maître Rémy Josseaume, publié le 01/02/2021, Le Figaro
Les préconisations du comité des experts du CNSR qui fâchent
Le 3 février dernier, le comité des experts de la sécurité routière a publié un nouveau rapport consacré aux motos :
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