Les accidents mortels de passages à niveau Claude GOT – septembre 2012

Dossier complet du Pr Claude Got. 

Vous y trouverez en page 22 deux propositions: 

1) Transformer la signalisation visuelle pour la rapprocher des signaux tricolores utilisés pour traverser des intersections. Cette harmonisation serait plus lisible pour les usagers, elle permettrait de distinguer nettement la période qui précède l’interdiction absolue de passage, ce qui n’est pas le cas actuellement. Si le feu orange a été introduit dans les feux de signalisation, c’est pour apporter une indication supplémentaire utile. Cette indication n’existe pas avec les signaux actuels des passages à niveau, le passage du feu au clignotant rouge fait prendre l’habitude de passer un feu d’interdiction, car un usager qui roule à 70 ou 80 km/h ne peut pas s’arrêter à un feu qui vient de se mettre à clignoter. Il est dans la situation de l’usager face à un feu qui passe à l’orange et qui doit s’arrêter s’il peut le faire avec un freinage « normal ». L’idée n’est pas neuve et j’ai déjà rencontré ce type d’équipement, le feu tricolore s’ajoutant au feu ordinaire de la SNCF. Ce type d’aménagement est documenté, l’exemple présenté ci-dessous est implanté sur la commune de Verton dans le Pas-de-Calais et il n’y a pas d’intersection routière au niveau de ce PN. Les deux intersections situées à une centaine de mètres ont leur propre signalisation tricolore. Outre la meilleure information des usagers, ce type d’équipement faciliterait l’observation des infractions et la sanction du passage au rouge par des caméras de surveillance.

 

2) D’améliorer la visibilité des demi-barrières qui ne sont pas suffisamment visibles, notamment quand le soleil est face à l’usager qui va s’engager sur le PN. Il faut dans ces situations abandonner des notions qui paraissent de bon sens sur ce qui est observable dans un champ visuel. Ce n’est pas parce qu’une demi-barrière est abaissée que l’on remarque cette position. De nombreuses expériences ont prouvé qu’un véhicule avec des phares allumés en plein jour était mieux perçu qu’un véhicule non éclairé et que l’usage de ce type d’éclairage réduisait l’accidentalité. Ce constat a conduit les organismes communautaires à rendre cet éclairage obligatoire, malgré toutes les objections fondées sur l’inutilité apparente de signaler un véhicule visible de jour. Il faut placer un éclairage puissant sur la demi-barrière, les LED permettent d’obtenir ce résultat avec de faibles consommations et elles pourraient être placées tout au long de la barrière, en plus de la signalisation par feux.

 

passagesaniveauGot2012

État des lieux

Objectif -50% de tués en 2027 vs 2017 :

Avec la mobilisation de tous, c’est possible !

Le bilan
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