Analyse bilan de sécurité routière mars 2020

 

Baisse du trafic = baisse de la mortalité

Cette baisse de 39,6% de la mortalité routière est directement liée à une baisse importante du trafic due au confinement imposé depuis le 17 mars à cause de la pandémie que nous subissons.

Baisse de la vitesse = baisse de la mortalité et de la pollution

Pour mémoire, nous rappelons ci-contre le bilan de l’année 2003 qui, grâce aux premiers radars, avait connu une baisse historique de 20,9%. Nous notons que février 2003, avec un trafic normal, a connu une baisse proche de celle de mars 2020.

 

 

Le confinement, une manne pour les assurances auto … et leurs actionnaires

La MAIF a adressé un courriel à ses sociétaires dans lequel elle écrit : « « La période de confinement actuelle générant une baisse significative des accidents de la route, nous avons décidé de faire bénéficier l’ensemble de nos sociétaires détenteurs d’un contrat d’assurance automobile des économies réalisées durant cette période de confinement. Le montant total que nous estimons à date s’élève à environ cent millions d’euros. » La MAIF assure 9% des véhicules. Elle n’a pas de but lucratif, et encore moins de dividendes à distribuer, ce qui n’est pas le cas de toutes les assurances. Depuis 30 ans, nous nous échinons à faire savoir que des morts en moins sur la route ce sont des milliards d’euros en plus pour la collectivité. Le coût de l’insécurité routière en 2018 est de 44,1 milliards d’euros. Une réduction de l’insécurité routière de 10%, c’est-à-dire épargner chaque année 300 vies et dix fois plus de blessés, ce que le « 80km/h » rend possible, permettrait de réduire d’autant ce gâchis économique.

Même le confinement n’arrête pas les dégradations des radars.

Comment ne pas s’indigner des comportements irresponsables d’une petite minorité qui s’enorgueillit de braver les mesures de confinement en faisant prévaloir leur liberté individuelle sur la sécurité de tous? Ne seraient-ce pas les mêmes qui saccagent les radars, qui roulent à fond la caisse (hausse de 16% du délit grande vitesse) et mettent ainsi en danger les autres usagers de la route par leurs comportements déviants.

Coronavirus, sécurité routière : « deux poids, deux mesures »

Concernant le coronavirus, le président Macron argumente ses décisions en mettant en avant les experts de son conseil scientifique.

Par contre, en matière de sécurité routière, pour trouver « une manière plus intelligente de mettre en œuvre » la limitation de la vitesse maximale autorisée sur le réseau secondaire à 80km/h, le président Macron balaie l’avis unanime des experts du CNSR qui, en s’appuyant sur des études reconnues par toute la communauté scientifique, avaient recommandé cette mesure de sécurité simple et efficace. Cette phrase du président de la République sous-entend un manque d’intelligence chez ceux qui l’on proposée et décidée. Comment ne pas s’indigner de cette inconsidération pour ces accidentologues de renommée.

Il n’y a plus de pilote dans l’avion de la sécurité routière

Le poste de délégué à la sécurité routière est toujours vacant. Le gouvernement a sans doute du mal à trouver cet oiseau rare qui comme tout préventeur aura pour objectif zéro accident, pour doctrine la sûreté des usagers et ne pourra être détourné de son devoir.

État des lieux

Objectif -50% de tués en 2027 vs 2017 :

Avec la mobilisation de tous, c’est possible !

Le bilan
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