Analyse bilan de sécurité routière juillet 2019

Des mots qui font mal !
La lecture de ces communiqués de presse nous laisse un sentiment de plus en plus désagréable de travail routinier dépourvu d’humanité, car derrière ces statistiques froidement et maladroitement commentées, c’est un scandale de santé publique qui s’étale sous nos yeux et se banalise au fil des publications.

« Stabilité »…. a t’il été choisi de titrer !!! Et bien non,….l’impression d’un résultat admissible que laisse ce mot abusivement employé dans ce contexte n’est pas acceptable. Peut- on se satisfaire d’une mortalité qui est dramatiquement stable depuis …6 ans ?

« Légère » hausse….. lit-on par ailleurs, alors que le nombre de blessés augmente de plus de 3,5% par rapport à juillet de l’année dernière et que cela correspond à 227 personnes blessées
en plus. Ce n’est pas acceptable !

Oui, ce sont « des mots qui font mal ! » et nous protestons contre cette banalisation insupportable :

– en demandant explicitement de cesser d’utiliser des mots inconvenants comme « stabilité » ou « légèreté » pour qualifier ces variations. Le seul objectif qui vaille et que les entreprises
responsables s’imposent comme unique référence est l’objectif zéro accident. Les termes de stabilité et de légère variation sont naturellement bannis. Un conseil aux rédacteurs : sortez de vos bureaux et allez discuter avec des familles de victimes !

– en exigeant de comparer les résultats aux engagements pris par le gouvernement de baisse du nombre de victimes (moins de 2000 morts en 2020, voir la courbe bleue ci-dessus). Cette comparaison devrait tous nous interpeller.

Oui, il y a des « mots qui font mal », en plus de banaliser de manière irresponsable une situation de santé publique qui se dégrade.

Les positions purement électoralistes et démagogiques d’un trop grand nombre de présidents de conseils départementaux ont été désastreuses et continuent à l’être, alors que dans le même temps, leurs prétendus arguments sont ringardisés par la vague des communes qui souhaitent, de manière démocratique et documentée, généraliser le 30km/h.

Oui, il y a des « mots qui font mal » et qui banalisent des dizaines de drames évitables chaque jour en France.

Oui, tant qu’il y aura des morts sur la route, nous exercerons notre devoir d’indignation.

Sinon, ainsi s’en va la vie !

 

État des lieux

Objectif -50% de tués en 2027 vs 2017 :

Avec la mobilisation de tous, c’est possible !

Le bilan
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