État des lieux
Objectif -50% de tués en 2027 vs 2017 :
Avec la mobilisation de tous, c’est possible !
La baisse de la mortalité routière depuis le début de ce mandat présidentiel n’est que de 3,6%, on a connu pire, mais aussi beaucoup mieux. Certes, les « casseurs de radars » ont leur part de responsabilité dans ce bilan, et les dommages qu’ils ont causés sont irrémédiables.
Le président de la République évaluera et corrigera s’il le veut sa décision concernant l’impôt sur la fortune après 2 ans d’expérimentation. Par contre, l’évaluation de l’expérience concernant l’impact de la limitation de vitesse à 80 km/h qui devait elle aussi durer 2 ans, est remise en question au bout de quelques mois, bien que les premiers résultats soient encourageants !
Les assouplissements non, merci !
En 2011, par obscurantisme, mauvaise foi et démagogie, le parlement a « assoupli » le permis à points. Dans la foulée, le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a décrété qu’il ne fallait plus parler d’avertisseurs de radars, mais d’avertisseurs de zone de danger. C’est-à-dire des zones dans lesquelles il est possible d’y trouver un radar. Ainsi ce détournement sémantique autorise de fait les conducteurs à signaler les radars à leur communauté. Ces « assouplissements » ont fortement contribué à la dégradation de la sécurité routière que nous avons connue quelques années plus tard et, aujourd’hui, nous en subissons toujours les effets.
En 2019, toujours par obscurantisme, mauvaise foi et démagogie, le parlement, en permettant une mise en œuvre parcellaire de la limitation à 80km/h « assouplit » cette mesure. Il nie l’avis des experts du Conseil national de sécurité routière qui avaient précisé que la limitation à 80 km/h pouvait sauver 350 à 400 vies par an, si elle était appliquée sur l’ensemble du réseau départemental à voies non séparées. En revanche, si cette mesure n’était appliquée que partiellement, elle ne sauverait que 210 à 240 vies, soit 150 vies perdues. Ainsi, le parlement a fait preuve d’une déresponsabilisation coupable en refilant la patate chaude du choix des prochaines victimes aux présidents des départements et aux maires. Paradoxalement, près de la moitié des présidents des départements est désireuse de rendre à leurs électeurs le 90km/h sur les plus « belles » routes de nos campagnes, les plus larges, les plus droites, les plus roulantes, les plus circulées, en définitive celles où il y a le plus grand nombre de morts. Les autres sont encore hésitants. Seuls la Loire-Atlantique, le Rhône, le Gard et les Ardennes veulent rester à 80km/h : ils ont compris qu’une « belle » route limitée à 90 km/h sera toujours plus dangereuse que limitée à 80 km/h !
La sûreté des citoyens constitue l’une des missions régaliennes de l’État et l’expérience montre que les mesures fortes mises en œuvre de façon cohérente sur tout le territoire sont efficaces : les limitations de vitesses et le port de la ceinture en 1973, le 50km/h dans toutes les villes en 1990, le permis à points 1992 et la mise en place des radars en 2003, … Il en serait de même pour le 80 km/h sur tout le territoire, mais sa mise en œuvre parcellaire conduira à une inégalité de chance face au risque de survenance d’un accident pour les usagers circulant sur des zones où la mesure ne sera pas déployée et finalement mènera à une augmentation du nombre de victimes.
Par une croyance orchestrée par les lobbies et démagogues de notre univers automobilistique, trois Français sur quatre sont défavorables aux 80 km/h. La politique de sécurité routière ne doit pas se faire à l’aune des sondages. Le peuple n’a pas toujours raison. Les politiciens de tout bord se doivent d’avoir un seul objectif : agir pour sauver le plus de vies possible.
État des lieux
Avec la mobilisation de tous, c’est possible !