État des lieux
Objectif -50% de tués en 2027 vs 2017 :
Avec la mobilisation de tous, c’est possible !
La mortalité en janvier a augmenté en agglomération et sur autoroutes par rapport à l’an dernier, mais est stable par rapport à la moyenne des mois de janvier 2013-2017. Par contre sur les 400 000 kilomètres de routes secondaires, la mortalité est légèrement inférieure à celle de janvier 2018 et très inférieure à la moyenne des mois de janvier de 2013 à 2017. Un succès en grande partie dû à la très critiquée limitation à 80 km/h. « L’effet de l’abaissement de la vitesse maximale autorisée à 80 km/h sur le réseau routier rural sans séparation centrale compense encore, en partie, la forte dégradation des dispositifs de contrôle automatisé » précise la Sécurité routière.
Sur la courbe ci-dessus, l’effet du sabotage des 2/3 des radars apparaît clairement depuis novembre 2018. Selon les calculs de l’ONISR (Observatoire national interministériel de sécurité routière, organisme labellisé par l’Autorité de la statistique publique), ce vandalisme coûte 30 morts chaque mois. Ainsi depuis novembre, cette insurrection a causé la mort de 90 personnes dont 30 en janvier. Saboter un radar, c’est mettre la vie des usagers en danger. Nous sommes surpris du peu de cas que font les pouvoirs publics et les médias de ces délits et surtout de leurs conséquences mortelles. Sur les 2000 radars dégradés, seuls quelques délinquants ont été arrêtés et condamnés.
Dans leur rapport du 29 novembre 2013, les experts du CNSR, reconnus par la communauté scientifique, précisaient que la limitation à 80 km/h appliquée à l’ensemble du réseau bidirectionnel hors agglomération pourrait sauver 350 à 400 vies par an. Par contre si elle n’était appliquée que partiellement sur le réseau elle ne sauverait que 210 à 240 vies. L’ONISR a constaté que, pendant le second semestre 2018, le 80 km/h a permis de sauver 116 vies et estime que, sans ces sabotages, 60 autres auraient pu être épargnées. Ainsi, il est établi que la limitation de vitesse à 80 km/h, appliquée sur tout le réseau, peut sauver 176 vies en 6 mois, soit, en extrapolant, 352 vies pour une année, comme l’avaient prévu les experts.
Pour des raisons électoralistes, le Président de la République a délégitimé la mesure en laissant entendre aux élus locaux qu’il était prêt à les laisser réinstaller les panneaux à 90 km/h là où ils les jugeront raisonnables. En appliquant partiellement la limitation de vitesse à 80 km/h sur le réseau bidirectionnel hors agglomération, et non sur l’ensemble du réseau, c’est accepter 150 morts sur la route de plus par an. Les constats dressés par l’ONISR valident la limitation de vitesse à 80 km/h proposée par les experts et prouvent la grande qualité de leurs travaux. Les conseillers de l’Elysée, devraient prendre connaissance de ces rapports, comme l’on fait ceux de Matignon, et cesser de fourvoyer le Président. La connaissance doit toujours l’emporter sur le pragmatisme.
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