État des lieux
Objectif -50% de tués en 2027 vs 2017 :
Avec la mobilisation de tous, c’est possible !
France Inter L’ÉDITO POLITIQUE
Emmanuel Macron et Edouard Philippe gagnent en popularité…
La popularité, en politique, croît ou s’effondre selon des critères et pour des raisons souvent inattendues. Les professionnels de la communication gagnent leur vie à prétendre le contraire. Nous, les commentateurs, trouvons toujours les raisons évidentes (on appelle ça de la ‘post rationalisation’) pour expliquer les phénomènes positifs ou négatifs, de popularité. Ainsi, si la popularité du couple exécutif avait continué à s’éroder, nous aurions doctement expliqué que cela ne pouvait pas être autrement après avoir mené des réformes peu populaires comme celle du code du travail. Nous aurions dit aussi que la pratique solitaire et un brin satisfaite du pouvoir ne renouvelle, finalement, pas le genre, contrairement aux promesses. Mais comme la popularité du couple exécutif est au beau-fixe… et bien (voilà pourquoi j’aime mon métier), nous avons des explications inverses et tout aussi pertinentes : c’est évident… Emmanuel Macron incarne à merveille la fonction, il fait ce qu’il dit, et les Français lui en sont gré. En réalité, la popularité est une alchimie évolutive, faite aussi de psychologie collective, de contexte extérieur, de besoins et de désirs peu quantifiables et aussi de courbes du chômage… « La popularité a ses raisons que la raison ne connait pas » et tant mieux ! La question ne devrait donc pas être pourquoi Macron et Philippe gagnent en popularité ? Mais que doivent-ils en faire ?
Donc… Que doivent-ils en faire ?
La transformer en courage politique. La popularité est un capital. On peut l’investir à risque ou faire un placement pépère. Le problème c’est que tout le monde n’a pas la même lecture du courage politique. Par exemple, on pourrait dire, si l’on est de gauche : le courage politique serait de dépenser cette popularité en ayant une action plus humaine, moins basée sur les peurs, en matière d’immigration. Si l’on est de droite on dirait : le gouvernement devrait profiter de sa popularité pour faire la désindexation du salaire minimum et aller encore plus loin dans l’assouplissement du code du travail. Mais le vrai courage politique, de la part de ceux qui l’invoquent pour le gouvernement, serait plutôt de suggérer des mesures pas forcément à leur avantage. Exemple : moi… je me présente : permis B (et permis poids-lourd obtenu au service militaire…oui, je l’ai fait), je n’ai plus que 5 points, j’ai déjà fait 2 stages de récupération de points… et bien je fais preuve de courage politique en affirmant que le gouvernement doit appliquer une mesure qui va m’énerver mais dont je sais qu’elle est bonne pour l’environnement et la sécurité : réduire la vitesse à 80 KM/heure. Et en plus -conseil gratuit en communication- c’est un courage qui peut rapporter ! Pas sûr mais il peut. Les Français, râleurs, vont reprocher au gouvernement de réduire la vitesse (donc leur liberté), puis, très vite, ils peuvent, au fond, lui en savoir gré d’avoir eu le courage de prendre une mesure censément impopulaire… Le courage étant la mère de toutes les vertus, être courageux n’engendre pas forcément la popularité… mais quand il l’engendre, c’est du solide et parfois même pour la postérité ! Mais pour ça, la postérité, il faut quand même aller un peu plus loin que réduire la vitesse sur les routes.
État des lieux
Avec la mobilisation de tous, c’est possible !